Le blues des RSE | Society
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Le blues des RSE

RSE: trois lettres pour “responsabilité sociétale des entreprises”. Un domaine d'activité qui attire de plus en plus de jeunes diplômés, enchantés à l'idée d'améliorer l'impact environnemental et l'inclusivité de leur boîte. Sauf quand la mission tourne au chemin de croix.
  • Par Antoine Mestres / Illustration: Filippo Fontana pour Society
  • 11 min.
  • Témoignage
Illustration colorée sur le thème de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), montrant des éléments liés à l'écologie, la technologie durable, et le bien-être au travail. On y voit des personnages en costume, des symboles de recyclage, des véhicules électriques, des panneaux solaires, et des plats sains.
Illustration : Filippo Fontana pour Society

Et finalement, pourquoi pas? Après des années passées dans une start-up, Mélanie*, la trentaine, s’était laissée tenter par ce job dans le petit service RSE de cette fondation internationale, financée par des entreprises, “qui promeut des solutions pour faire avancer des grandes causes”. Elle s’est vite retrouvée projetée dans un autre monde, “très international, avec des gens très éduqués, qui viennent d’Harvard ou des meilleures écoles du monde”. Surprise: sur place, elle découvre que la RSE est la “grande absente”. Lors des événements que la fondation organise, les politiques et les people arrivent du monde entier en hélicoptère ou en avion pour se faire prendre en photo sur des tapis rouges entre deux discours. “De la moquette à usage unique qui finit dans une poubelle le lendemain et qui aura donc servi 24 heures. Sachant que la moquette, c’est du pétrole, du plastique, tout cela n’avait aucun sens.” Soupir.

Society #166

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