
Stéphanie a un projet d’électro-pop. La démarche n’est pas professionnelle mais l’an passé, elle a tout de même sorti un morceau avec un artiste brésilien sur un label indépendant. Il faut dire qu’elle connaît bien ce monde-là. Depuis 2011, elle est la programmatrice du Gambetta Club. Sous son impulsion, cette vieille place forte du reggae est devenue l’un des lieux les plus en vogue des nuits parisiennes. C’est à Stéphanie que l’on doit la programmation de soirées house, drum’n’bass, ou bien l’organisation d’événements queers et LGBTQ+. Le Gambetta Club se trouve au bout du XXe arrondissement de Paris, dans ce quart nord-est de la capitale où le cool se fait et se défait. Stéphanie habite dans le coin. Comme pas mal de monde dans les parages, elle aime les cinémas d’art et essai, les festivals, les lieux alternatifs. Comme pas mal de monde dans les parages, aussi, Stéphanie a longtemps voté à gauche. Et puis en juin dernier, lors des élections européennes, elle a glissé un bulletin Rassemblement national dans l’urne pour la première fois. Elle a d’abord gardé ça pour elle, avant de se dire qu’elle n’avait pas à ressentir la “honte” que la gauche voulait qu’elle ressente. Elle a fini par tout dire sur ses réseaux sociaux.