
Ils s’appellent La Meute au Québec, Wolves of Vinland aux États-Unis, ou encore Notchnye Volki (“Les Loups de la nuit”) en Russie. Ils affichent, sur leurs t-shirts, dans les forums ou lors de rassemblements, la figure du loup comme un hommage. D’est en ouest, plusieurs groupes de la mouvance masculiniste se sont approprié la figure du prédateur. Ce qu’ils y projettent laisse peu de place au doute: l’idéal incarné d’une société structurée, virile, soudée autour d’un chef ou d’un groupe, méfiante envers l’extérieur, ainsi qu’une nostalgie pour un ordre “naturel” où la supériorité masculine ne se discute pas. Et, au-dessus de tout, une révérence pour la figure du mâle alpha, quand bien même plusieurs études ont prouvé qu’elle était erronée.