7 ans

Art Rock, Saint-Brieuc (22)

« Art Rock, à Saint-Brieuc, j’ai dû y aller une trentaine de fois en tout. J’y suis allée dès mes 7 ou 8 ans, avec mes parents, qui sont tous les deux assez sensibles à la musique. Plus tard, j’y ai été bénévole, et quand j’ai commencé à faire de la musique, c’est un des premiers festivals qui nous a programmés. Depuis, on y retourne à chaque nouvel album, donc on a une histoire particulière avec eux. Le festival dure trois jours, dans une ambiance vraiment singulière. Je me souviens notamment d’un spectacle de Royal de Luxe, avec des taxis qui déambulaient dans la ville, de la pyrotechnie, des trucs fous. J’ai grandi à côté, dans un petit village qui s’appelle Plaine-Haute, mais Saint-Brieuc, c’est la ville où j’ai fait mon lycée et où ma mère travaillait. Jouer à domicile, c’est toujours particulier parce que dans le public, tu vois des gens de ton quotidien. Cette année, par exemple, il y avait l’ATSEM de mon fils. Et moi, j’ai un côté ‘docteur Jekyll et Mister Hyde’, je peux être très timide dans la vie mais complètement me lâcher sur scène. Donc quand je reviens à l’école le lundi matin, je suis un peu gênée. »

16 ans

Les Vieilles Charrues, Carhaix (29)

« Les Vieilles Charrues, c’est un festival emblématique en Bretagne. J’aime bien cette espèce de grand écart entre l’hyper-ruralité de l’endroit -par ailleurs, ma mère est originaire de ce coin du Finistère- et le fait que des groupes énormes jouent là-bas. Je trouve ça hallucinant. La première fois que j’ai voulu y aller, j’avais 16 ans, c’était avec ma meilleure amie. On n’avait pas de billets, mais on s’est dit qu’on pourrait en acheter sur place. On a pris le TER de Saint-Brieuc à Carhaix avec tout notre barda, la tente, les sacs de couchage. Arrivées là-bas, on fait la queue sous le cagnard -il y avait cinq personnes devant nous- et la porte se ferme. C’est complet. On était deux glandues avec nos sacs, hyper tristes. On a repris le TER dans l’autre sens pour rentrer, ma meilleure amie est restée dormir chez moi, et mon père, qui était venu nous chercher à la gare, nous a fait un petit concert dans le jardin pour nous consoler. Finalement, la première fois que j’y suis retournée, c’était pour y jouer. C’était une petite fierté et une super expérience. »