
Singin' in the Rain, Gene Kelly
“Je viens d’un milieu super rural, un lieu-dit qui s’appelle Saint-André-de-Lidon, en Charente-Maritime, vers Royan, où on devait être douze habitants. Mon père était agriculteur et ma mère s’est occupée de mes grands frères et moi à la maison avant de devenir fleuriste. On n’était pas du tout dans le milieu artistique ni branchés culture. Mais dans ce village, il y avait la maison de vacances d’une famille de Parisiens qui venait tous les étés.
J’avais l’impression qu’ils allaient me faire découvrir la vie, j’étais en transe quand ils me parlaient de Paris. C’est un des oncles de cette famille, un vieux monsieur qui s’appelait Robert et qui était fou de Hollywood et des studios MGM, qui m’a fait découvrir les comédies musicales de Gene Kelly. Le premier film qu’il m’a donné, c’était une VHS enregistrée de Chantons sous la pluie. Singin’ in the Rain, c’est la première musique qui m’a donné envie de danser. Et donc, à 4 ans, je me suis inscrit à la danse. J’étais à fond, je voulais même faire des claquettes!”
Le Monde est stone, Fabienne Thibeault ( Starmania )
“À la maison, ma mère écoutait pas mal de musique classique, mais aussi Michel Berger et France Gall. Elle laissait aussi la télé tourner avec les clips sur M6. Puis est arrivée Starmania, et là, c’est passé du matin au soir à la maison. Et j’avoue que je me suis fait embarquer. À ce moment-là, je faisais de la danse, mais aussi du solfège pour piano et du chant. Mes parents n’en pouvaient plus, j’étais tout le temps en mode comédie musicale à la maison. Je me souviens que pour un petit événement dans une salle des fêtes, j’avais chanté Le Monde est stone. Cette chanson m’a vraiment marqué. Je l’ai écoutée pendant longtemps et j’ai même eu la chance d’aller voir Starmania sur scène, reprise par Thomas Jolly, c’était assez fou. Un jour où ma mère est venue me voir danser à l’Opéra, à Paris, j’en ai profité pour lui offrir des places pour Starmania le lendemain. Je ne pouvais pas l’accompagner car je dansais, mais elle y est allée avec mon frère et elle a adoré. Mon frère aussi, d’ailleurs.”