Reportage

Un nazi dans la jungle

Il y a quelques semaines, les clichés de trois drôles de ruines au milieu de la jungle, à Misiones, dans le Nord-Est argentin, face au Paraguay, faisaient le tour du monde. Motif: il s’agirait ni plus ni moins d’une construction nazie, datant de la Seconde Guerre mondiale, bâtie pour servir de refuge à un haut gradé du IIIe Reich. Une découverte surprenante? Peut-être pas tant que ça: sur place, à San Ignacio, les histoires de nazis sont légion. Voyage en terre rouge, entre mythes et réalité.
  • Par Léo Ruiz, à Misiones / Photos: Nicolas Janowski
  • 15 min.
  • Reportage
Un mur couvert de graffitis et de gravures, avec un homme flou marchant à travers une ouverture entourée de végétation.
Photos: Nicolas Janowski pour Society

Avec ses objets en tous genres soigneusement disposés et son immense bibliothèque avec échelle, le salon de Daniel Schávelzon a des airs de salle de musée d’Archéologie. L’homme a d’ailleurs la gueule de l’emploi: cheveux et barbe gris-blancs, teint légèrement mat, lunettes, chemise blanche entrouverte. “Avec les années, on devient un peu un cliché de soi-même”, sourit-il. Chercheur au Conicet, le CNRS argentin, ce sexagénaire est convoité comme jamais il ne l’a été dans sa longue carrière d’archéologue. La raison: il vient d’authentifier des constructions qui dateraient de la Seconde Guerre mondiale, construites dans le but de cacher un important dirigeant du IIIe Reich. Le tout à six kilomètres de San Ignacio, au Nord-Est de l’Argentine, dans la province de Misiones, au bord du fleuve Parana, qui sépare l’Argentine du Paraguay. Au départ, pourtant, une expédition anodine. “J’avais eu l’occasion de parcourir la région et un site m’avait marqué au cœur de la jungle: trois constructions étranges, absurdes même, bâties dans un endroit inhospitalier, plutôt en bon état archéologiquement parlant.” L’année dernière, Daniel constitue donc un groupe de recherche au centre d’archéologie urbaine de l’université de Buenos Aires (UBA) et, après de longs mois de préparation, s’installe sur les lieux avec cinq autres chercheurs “très qualifiés”. Leurs premières conclusions tombent fin mars 2015, et font immédiatement le tour du monde: ces constructions atypiques seraient l’œuvre des nazis. De quoi faire du boucan partout, sauf sur place, où personne ne semble réellement surpris. Bizarrement.

society #4

Un homme court à travers un tunnel en pierre, éclaboussant de l'eau en marchant. Il porte une casquette, un sac à dos avec des bouteilles d'eau et des vêtements de sport.
Photos: Joshua Dudley Greer pour Society

Une course en enfer

Réputée “course à pied la plus dure du monde”, la Barkley Marathons malmène dans les montagnes du Tennessee les coureurs osant la défier: 160 kilomètres, 20 000 mètres de dénivelé positif et un compte à rebours de 60 heures. Inspirée de l’évasion ratée de James Earl Ray, l’assassin de Martin Luther King, qui se perdit en 1979 dans ces bois et ces collines inhospitalières, elle s’élançait pour la 28e fois le 28 mars dernier. Avec 40 aventuriers sur la ligne de départ. Mais combien à l’arrivée?
Illustration pour “Si je dois mourir tant pis”
Photos: Renaud Bouchez pour Society

“Si je dois mourir tant pis”

Officiellement recherché par Interpol, notoirement “réfugié” en France, Paul Watson est devenu au fil des ans une sorte de pop star de la cause écologique. À la fois capitaine de navire, vedette de téléréalité, protecteur des espèces marines et “pirate” auto-revendiqué, l’ancien de Greenpeace et fondateur de Sea Shepherd Conservation Society a surtout, derrière lui, 40 ans de combat pour la survie des océans et de la biodiversité. Qu’il résume ici.

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