Nouveau monde

Vendredi ou la vie chômage

Open spaces désertés, boîtes de réception d'e-mails quasi vides, collègues difficilement joignables: dans de plus en plus d'entreprises en France, le vendredi ressemble désormais à un jour chômé. Simple effet d'optique lié à la généralisation du télétravail ou vraie révolution? Society a mené l'enquête.
Une illustration colorée montre une scène de plage où un homme en costume, portant un short et des tongs, est assis sur une chaise longue. Il tient une boisson tropicale et une tasse "I ♥ My Job". À côté de lui, une femme en maillot de bain tient une raquette de tennis et un ordinateur portable affichant une réunion Zoom avec le boss. Des éléments comme une glace fondue, une bouteille et un haut-parleur sont dispersés autour, créant une ambiance de vacances mêlée à des éléments de travail.
Illustrations : Théophile Sutter pour Society

Conseiller éditorial freelance, Benoît* produit des contenus écrits et vidéo pour le portail web d’une célèbre entité œuvrant au rayonnement de la France. Relativement libre dans la gestion de son planning, le quadragénaire aime bien se rendre au siège de son client le vendredi. La raison est simple: “Il n’y a personne dans les bureaux. Je peux avancer au calme.” En contrepartie, il doit, depuis quelques mois, composer avec un désagrément engendré par cette politique du télétravail généralisé qui s’applique le jour de Vénus. Le fait que plus personne ne valide ses travaux après 15h? Pas seulement. “Il n’y a qu’un seul et unique plat proposé à la cantine. Le vendredi, les stands sont vides, on entend les mouches voler. Ce n’est pas grave, mais c’est révélateur. Même une grande institution nationale a acté que c’était un jour à moitié mort. Impensable il y a encore cinq ans.”

Society #249

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