
C’est une journée de décembre grisâtre. Cela n’a pas d’importance pour Monique Kerbourc’h. Chaque jour, son programme est le même, été comme hiver: le matin, une heure de nage en mer, l’après-midi, marche. Mardi 12 décembre, elle se balade avec une amie sur la plage de Loc’h Roz à Trégunc, au sud-est de Concarneau. La mer est haute et agitée, “mauvaise”, d’après ses souvenirs. Le spectacle est joli, mais quelque chose semble anormal. “Une masse flottait dans l’eau. Cela montait sur les vagues puis redescendait dans les creux. La forme m’a immédiatement fait penser à un taureau. ” Son amie, sceptique, penche plutôt pour une otarie. Mais Monique Kerbourc’h est formelle: après tout, elle a passé son enfance à la ferme. “Je me suis dit que ça allait atterrir sur la plage, et ça n’a pas manqué: une demi-heure plus tard, la vache s’est échouée ici”, dit-elle en pointant du doigt un rocher.