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Les “contrebandiers” transportaient de la viande

Des coffres de voiture remplis de carcasses, des barquettes de poulet dissimulées sous le capot, des filets de bœuf empilés sur les sièges arrière: depuis quelques années, le trafic de viande est en expansion entre la France et la Suisse, au point que cette dernière en a fait une “mission prioritaire”. Society a remonté la filière.
  • Par Sandy Plas, à Genève / Illustrations: Marie Mohanna
  • 12 min.
  • Faits divers
Une voiture rose avec le coffre ouvert, rempli de viande, roule sur un chemin de campagne entouré de collines verdoyantes et de maisons colorées.
Illustrations: Marie Mohanna pour Society

Le petit fourgon Volkswagen roule à vive allure sur une route de campagne, avant d’atteindre l’entrée de Puplinge, tranquille commune suisse de 2 500 habitants située à une dizaine de kilomètres de Genève. Il se dirige vers une rue longée de maisons proprettes et se gare sur le bas-côté. Gilet pare-balles sur le dos et arme à la ceinture, deux douaniers en descendent et rejoignent quatre de leurs collègues, déjà regroupés autour d’une Jeep Cherokee arrêtée sur le bord de la route, coffre ouvert. Une dizaine de sacs en plastique sont entassés à l’arrière, remplis de brioches, de plats préparés et de litière pour chat. Un plein de courses somme toute classique, mais que les douaniers fouillent avec attention, vidant chaque sac pour en contrôler son contenu. Malgré ce que les apparences pourraient laisser croire, ils ne sont pas à la recherche de stupéfiants ou de cigarettes de contrebande. Ils traquent un tout autre genre de marchandises: des filets de bœuf, des cuisses de poulet ou des rôtis de porc. Toutes ces pièces de viande qui passent chaque jour la frontière entre la France et la Suisse de façon illégale.

Society #257

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