D’un côté, la fiction: Don’t Look Up, ses lanceurs d’alerte et sa critique de la folie d’une époque incapable de regarder ses périls en face. De l’autre, la réalité: I Am Greta, documentaire suivant la militante Greta Thunberg au quotidien, des débuts de sa grève pour le climat à l’été 2018 jusqu’à l’emballement médiatique qui entoura sa traversée de l’Atlantique en bateau pour aller prononcer un discours à la tribune des Nations unies, un an plus tard. Ou comment une adolescente de 15 ans qui ne demandait qu’à mener une vie normale s’est retrouvée prise dans un étau formé par des dirigeants avides de s’acheter une image écologiste en prenant un selfie avec elle plutôt que des décisions et d’autres dirigeants, débilo-autoritaires et climatosceptiques, se régalant d’insultes de mauvais goût à son encontre. Ces derniers croiront voir un argument en leur faveur dans la prise de parole onusienne de Greta Thunberg, accusatrice et débordante de colère. Celle-ci n’était que le climax pessimiste d’une histoire qui, ici condensée en une heure et demie, met au jour plus de vérités sur les mécanismes du monde moderne que n’importe quelle fiction.